Pour ce numéro de juillet, la rédaction de GEO consacre son [Envie d’ailleurs] à l’une des dernières contrées explorées de la planète. En emmenant ses lecteurs Au cœur du pays papou (p. 58), GEO leur offre un rêve fou de voyageur. Un dossier d’une quarantaine de pages qui allient, tout comme l’ensemble de ce mensuel créé en 1979, compréhension des relations entre l’Homme et sa géographie, mise en valeur de lieux inattendus invitant à l’évasion, appréhension des enjeux de la planète et reportages de terrain !
Nation aux 820 tribus, l’une des dernières contrées de la planète à avoir été explorée : « Perdue à quelque 150 kilomètres au nord des côtes australiennes, à l’écart des grandes routes commerciales durant des siècles, la Papouasie-Nouvelle-Guinée constitue encore un parangon d’altérité. Sauvages et vivant toujours à l’âge de pierre : voilà la caricature, attisée par les récits des explorateurs d’autrefois, dans laquelle nous avons enfermé les Papous. Placée sur les cartes par les navigateurs portugais au XVIe siècle, l’île de Nouvelle-Guinée – la deuxième plus vaste au monde après le Groenland, avec ses 885 000 kilomètres carrés – resta en effet longtemps un territoire inconnu. », écrit Marc Dozier, spécialiste de la Papouasie-Nouvelle-Guinée et co-auteur de ce dossier.
Autre fabuleux reportage (p. 63), Tu seras un homme crocodile, mon fils ! Sur les rives du fleuve Sepik, les Iatmul perpétuent un rituel de passage unique au monde, destiné à donner à la peau l’apparence de celle de leur animal totémique. GEO fait aussi découvrir à ses lecteurs L’île où l’on paye avec des coquillages (p. 93) : chez les Tolai de Nouvelle-Bretagne, la monnaie traditionnelle, appelée « Tabu », ne relève pas du simple folklore, et elle a même cours légal, à côté du Kina, la devise officielle du pays. Ce dossier propose aussi un état des lieux d’une faune unique au monde (p. 78), ou encore un détour par Port Moresby (p. 81), capitale papoue, et dévoile enfin un florilège des dix chefs-d’œuvre à voir au musée national (p. 86).
« En cet été qui s’ouvre et répand les parfums délicieux d’une sorte de libération (sanitaire) de la France, le mot «nature» vient emplir les discours et les esprits. Les sondages se multiplient annonçant que les Français ont envie de «profiter» d’elle, de regagner la verdure, le plein air, les espaces sauvages. On peut comprendre, en effet, qu’après la période que nous venons de vivre, il serait sage de ne pas se précipiter vers les foules, les avions et les trains bondés, mais (…)« .
Eric Meyer, rédacteur en chef de GEO